Une agriculture de montagne
Le Jura bernois, une terre paysanne
Hormis les exploitations situées sur le territoire de la Neuveville, toutes les fermes du Jura bernois se trouvent en zone de montagne. De par cette caractéristique, le climat se trouve plus rude qu’en plaine et la configuration géographique rend les terrains plus difficilement exploitable de par les pentes. Cela n’en fait pas moins une région agricole et productrice.
Production laitière
Le Jura bernois compte de nombreuses exploitations laitières. Une grande partie d’entres-elles livrent leur production à des fromageries de la région. Le territoire se situent sur la zone de production du Gruyère AOP. Il est bien sûr également, avec le Jura, producteur de Tête de Moine AOP. De nombreuses autres spécialités fromagères complètent l’assortiment. Le Jura bernois demeure une terre d’élevage reconnue. Elle compte plusieurs associations d’élevage qui représentent les races laitières dans les concours régionaux, nationaux voir internationaux.
Production animale
Les conditions climatiques et topographies de la région se prêtent bien à la production carnée. En effet, le Jura bernois est une terre majoritairement herbagère. Des cultures fourragères telles que maïs, céréales fourragères et cultures protéagineuses sont cultivées pour compléter l’affouragement des bovins. Le territoire compte également quelques producteurs de porcs et de volailles (viande et oeufs), ainsi que des exploitations ovines, caprines ou encore de cervidés.
Production végétale
La majorité des surfaces de la région sont herbagères. L’on compte toutefois également des grandes cultures : céréales, oléagineux, pommes-de-terre, protéagineux, etc. Les céréales panifiables sont en partie transformées aux Moulins de Vicques et de Cormoret. Le plateau de Diesse et les fonds de vallées bénéficient de terres fertiles et de bonnes conditions de cultures malgré les altitudes variant entre 650 et 1600 mètres. Les côteaux sont quant à eux principalement exploités sous formes de pâturages, pâturages boisés, prairies permanentes ou surfaces de promotion de la biodiversité. De nombreux villages comptent encore des vergers traditionnels de fruitiers hautes tiges.
Pâturages boisés
Paysages emblématiques du Jura bernois, les pâturages boisés alternent, en forme de mosaïque, des peuplements boisés et des pâturages. Ils servent aussi bien à la production animale qu’à l’économie forestière. Ces pâturages connus et appréciés loin à la ronde sont également des lieux de détente privilégiés pour l’ensemble de la population et servent d’habitat à une flore et une faune très riches et variées. Dans le Jura bernois, la surface des pâturages boisés s’élève à environ 17’100 ha, ce qui représente plus de 30% du territoire de la région (source FRI).
Économie circulaire
Le territoire du Jura bernois est marqué par une économie locale qui tend à se développer. En effet, de nombreux artisans et commerçants mettent en valeur les produits agricoles de la région. Le Projet de développement régional « Produire et manger local » qui a débuté sa phase de mise en oeuvre en janvier 2025 vise à développer encore davantage ce tissus économique locavore.
Bourgeoisies
Les quelques vingt bourgeoisies de la région font partie des grands propriétaires fonciers, surtout en ce qui concerne les pâturages communaux et d’estivage et les forêts. Ces corporations de droit public, dont l’origine remonte à la période du défrichement des pâturages, sont composées essentiellement des familles originaires du lieu. Aujourd’hui, les bourgeoisies exploitent toujours une partie des quelque 10’500 pâquiers d’estivage de la région (source FRI).